Vanille
Épice hérissée
Une gousse toute fraîche
Un bourbon muet
Une glace froide
Ravive les courageux
En ce jour d’hiver
L’achèvement vint
La fin d’un beau paysage
Ma gousse s’envole
Blé
Parfum étouffant
S’effiloche entre mes doigts
Jusqu’à ce qu’il brûle
Prends garde au vent froid
Ma douce brise dorée
Ou tu périras
Notre été s’achève
Tandis que je te regarde
Une dernière fois
Bretagne
Paysage rare
Les gens du sud se l’arrachent
Laissez les oiseaux
Je parle à tous les
Amoureux de la nature
Laissez leurs abris
La Bretagne est belle
Je pars d’un bon sentiment
Adieu l’enfance
Humour
Je le dis sans rire
Le rire est une science
Avant toute chose
Bonheur en un souffle
Éclaire une fois ma vie
Quand il est sincère
Devant ma copine
Je sors une blague à part
Dommage aucun rire
Chaleur
Désert prévenant
Brûle ma chair sans salut
Comme joies d’antan
Carbonise plante
La chlorophylle se meurt
Détruis tes limites
Bien pas de panique
C’est seulement de la lave
En fusion qui tue
Soin
Toute la journée
Elle ne s’en lasse jamais
De le savonner
Nuit et jour l’épée
Reçoit caresses et baisers
Du grand forgeron
Jamais mieux servi
En hygiène et en usage
Que par notre temps
Bleue
Couleur de la mer
Dont les vagues prennent goût
Aux mille saveurs
La Côte d’Azur
En ses vagues nous dévoilent
Les reflets du ciel
En tant que fond bleu
Tous et toutes se l’arrachent
Selon mes amis
Érotisme
Que ce goût de fraise
Au plus profond de ton être
M’emporte à jamais
Au bord du grand lit
Je t’implore ô ma déesse
De me cueillir là
Quand la grotte vient
Le doux silence s’échappe
Laissant place aux dieux
Solidarité
Tout en nous s’anime
Nous savons nous respecter
Quand la flamme est là
Les éclairs s’approchent
Avec toi à mes côtés
La peur ne vient pas
À chaque pas trouve
Toujours plus rapidement
Une main tendue
Espoir
Tant que tu es là
Je tenterai toujours tout
Jusqu’à en mourir
Peut-être qu’un jour
Tu auras assez mûri
Je tiens à le voir
Si tu es heureuse
Que l’on vive loin de l’autre
Je respecterais
Feu d’artifice
J’ai besoin d’éclairs
Colorant cette nuit sombre
Me couvrant la vue
J’ai rêvé encore
Cette nuit avec toi qui
N’a jamais eu lieu
Au dernier éclat
Un long baiser passionnel
Aux mille couleurs
Peau
Elle s’est déchirée
Quand tu es tombé au sol
J’ai vraiment eu peur
Bon un dernier coup
De soleil sur mon armure
Qui maintient en vie
Je vis un calvaire
Depuis que tu m’as quitté
Mutilé la peau
Illusion
Elle a attendu
Que je lui tende la main
Et elle y a cru
Triplette de [i]
Quand on le lit sans comprendre
Or ce sont deux [l]
Je disais enfin
Je ne sais plus qui je sens
Dans l’épais brouillard
Aurores
Un charmant prénom
Pour un grand ballet d’étoiles
Tels que tes doux yeux
Spectacle radieux
Que nous offre le cosmos
Atmosphère trouble
Aurores polaires
Ou aurores boréales
Toutes au sommet
Retour
Mais alors qu’est-ce
Qu’un monde sans haïku
Un fruit sans saveur
Il est revenu
Le démon dans son esprit
Pourquoi l’a-t-il fait
Un retour aux sources
Avant le retour au calme
Jour tant attendu
Colère
Tout était fin prêt
La rage coulait en moi
Et s’est laissée faire
Après moult prises
Aucune solution
Pour mon grand malheur
Dans le noir j’écoute
Les aveux de ma cousine
Envie de tuer
Liberté
Enfonce-toi dans
L’alcool des célibataires
Respirer un air
Les oiseaux s’envolent
Sur mon cahier enfantin
Balayant ma mort
Tous derrière un masque
Disent certains et certaines
Plus aucun humain